Article publié le 6 février 2012
En ce début d’année, la Champagne et le monde bruissent de changements qui ne manqueront pas de marquer 2012 : crise de la dette dans les États développés, nouveaux marchés à prospecter, montée en puissance des pays émergents.
Du côté des consommateurs aussi, les choses bougent. De nouvelles attentes sociétales s’expriment, les technologies pour y répondre se développent.
La concurrence évolue, investit, communique : les vins effervescents bien sûr mais également les autres vins et alcools.
Quant au négoce, il a changé : en face de nous, les groupes s’internationalisent, et des décisions stratégiques ne sont plus prises en Champagne.
En même temps, notre AOC a atteint les limites de son potentiel de production : pendant plusieurs années, il n’y aura plus de croissance des surfaces. Il est donc primordial de s’interroger sur les incidences de cette nouvelle donne.
Si Le Syndicat des vignerons doit continuer à mener une action défensive, il doit aussi construire sa vision stratégique et se positionner en promoteur des intérêts du vignoble. Nous devons être plus offensifs. Cela passe par la définition d’orientations pour notre appellation et nos exploitations ainsi que par la mise en place de plans d’actions. La force de notre Syndicat, de notre appellation et de notre produit doit faciliter l’adaptation de notre profession. À nous de créer les conditions du succès que nous appelons de nos vœux.
Pour avancer, il faut se remettre en question, être force de proposition, définir des objectifs clairs et concrets : des objectifs pour la Champagne et des objectifs pour le Vignoble.
C’est pour cette raison que votre Syndicat travaille une double réflexion stratégique avec :
En ce début 2012, comme à chaque fois que surgissent des difficultés, l’individualisme refait surface. Notre société n’y échappe pas. Ne tombons pas dans le piège de croire que notre richesse – très supérieure à celle de 1911 – nous met à l’abri de ce danger.
N’oublions surtout pas que notre unité reste notre arme la plus sûre pour préserver nos exploitations, nos acquis.
Un beau sujet d’échanges pour alimenter nos rencontres sur le terrain :
Autant d’occasions pour conforter notre unité syndicale.
À très bientôt. Bonne Saint Vincent !
Pascal Férat, Président du SGV